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Der Schnee.

Du vent. De la neige. Putain. Rien d'humain. Tu écris quoi ? Depuis des mois, tu n'en sais rien. Tu as rencontré son visage. Son si...

dimanche 5 juin 2011

Postures bunker

À Fontenay aux Roses mon voisin de bunker s'appelait Antoine de B. Il a dit à sa copine Sylvie R. : "Surtout ne fréquente pas cette salope!" Elle était gentille pourtant Sylvie, même qu'elle a été reçue première à l'agreg cette année là  et qu'il l'a bien saccagée ensuite notre Antoine historifique fasciste et ses yeux translucides. Il te l'a détruite la petite nymphe, méticuleusement et systématiquement comme tout ce qu'il fait. Et la salope,on lui a octroyé un rôle quand même dans la pièce à Stéphane B. un rôle de salope évidemment , affublée d'une tenue moulante en léopard et d'un chapeau à plumes vertes. C'est là qu'elle affûta ses premières postures.
J'aime la station debout, celle où l'on raccroche. Dans la rue. Cela oblige l'homme à fléchir ses genoux pour entrer une verge verticale, je le surmonte d'une bonne tête, ce nain gigotant dans la plongée. Le vit se branle dans une chatte de pierre.
S'il me soulève, mes cuisses en grenouille l'enserrent et je me pose sur son aine. J'aime que ma tête heurte le mur au rythme des estocades.
Assise, ma chatte est en contact. Nue, collée contre la moleskine des tabourets ou des banquettes. Elle fait ventouse, se frotte, tamponne ses lèvres contre la matière, ce sont de menus sauts de chattes et de hanches et de cul. Ces torsions lilliputiennes embrasent la vulve qui s'écarte alors d'un coup. C'est un grand écart qui déploie les ailes, expose la profondeur rose au bord.
Toujours mon cul ma chatte sont rivés au bord. Au bord des tables, des baby-foot, des jukebox, au bord des lavabos, des baignoires, des lunettes, des capots, des fauteuils, des sofas, des piscines, des talus, des tombes
Dans les files d'attente, je frôle les bites emprisonnées dans les frocs. Je me baisse et j'ondoie le plus ferme possible sur la verge entravée. Lorsque je la sens durcir, je suis très fière. Je l'extirpe d'une seule main, savante et leste, je la branle dans la queue, le foutre gicle sur le tapis de caisse.
Dans les ascenseurs, les métros, tous les lieux publics, je me frotte contre leurs queues, les prend dans mon cul ma chatte ma bouche bien protégée par la foule. Au restaurant, je plonge sous les nappe, je les suce ou je les branle. Je suce aussi les chattes des épouses, je ne suis pas sexiste.
Lorsque je me baisse où que je sois, je me mets bien en équerre, le dos droit, en prenant soin de me cambrer et d'exposer au maximum.
J'ai souvent une jambe sur une chaise ou sur deux chaises écartées je plie mes cuisses tendues perpendiculairement à mes reins et j'abaisse ainsi mon con jusqu'à leurs bouches. Je m'abaisse lentement pour découvrir tout l'appareil.
Je suis souvent à genoux. Les genoux sont blessés, écorchés, pilés, par le béton, le bitume, le carrelage, brûlés par les moquettes, les palladiums, les parquets.
Je me love aussi en foetus, la moule fermée, une raie rose et je dors. Je ne vois pas qui vient me caresser, ouvrir, transpercer mon calice. Il suffit de prendre la peine de venir déplier mes ailes pour m'enfiler et me foutre.
Il y a bien sûr une infinité de postures encore et d'autres bien plus inconfortables. Mais je suis assez paresseuse et j'aime un certain confort dans l'inconfort.

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