Sélection du message

Der Schnee.

Du vent. De la neige. Putain. Rien d'humain. Tu écris quoi ? Depuis des mois, tu n'en sais rien. Tu as rencontré son visage. Son si...

mardi 24 avril 2012

Le bunker de la salope.


Quand cela avait-il commencé? L'état cataleptique. Le corps coupé. Le corps ailleurs, étranger, enfermé dans son bunker.
Il entre sa verge. Tu sais que t'es une salope? Oui. Oui grand-père, oui père, oui mère. Oui. Dis le. Dis le que t'es une salope. Je suis une salope. Plus fort. Encore! Il flanque un coup de pied dans ses flancs. La sueur dégouline le long de ses reins. Je SUIS UNE SALOPE. De le dire, les larmes n'arrivent pas. N'arriveront plus jamais. Elle devient forte, ses yeux se barrent. C'est elle qui dit: "Encore." - Quoi? -" Encore." Dis le. Dis le bien, mon ange. Dis quelle belle salope tu es! Je suis une salope, une sacrée salope, une putain de salope. La verge entre plus loin. La pierre dedans durcit, elle est coupante et gèle dans sa bouche. Les genoux écorchés brûlent. Les mains titubent sur les pierres. Dis que tu es " Ma salope". DIS LE SALOPE! Elle se tait. Il  flanque un autre coup de pied, l'agrippe par les cheveux, tire sur le mors. - Oui, Monsieur, comme tu veux, je suis TA salope! MA PUTE! Dis-le! Encore! Encore! Sale pute! Elle se tait à nouveau. Elle ne dira plus rien. Les hommes piétinent ses mains sur le chemin. Les rafales entrent dans sa bouche, la verge d'une embardée vient heurter la paroi. Elle ne crie pas. Elle est dans son bunker, elle regarde le corps comme une actrice se voit dans un film, qui est cette femme? se demande-t-elle. Ce n'est pas moi. C'est la salope. Quelle belle salope! Une bombe qui vous butera tous, bande de fils de pute!


dimanche 15 avril 2012

Le corps bunker

Le corps bunker n'est plus un corps qui se regarde dans le miroir. Le corps bunker n'attend plus le regard de l'autre, le regard de l'homme qui ne la regarde pas et qui ne l'a jamais regardée. Cet homme qui se branle dans ton con ton cul ta bouche dans tous tes trous te fourre et tu ne sais pas tailler une pipe et tu ne veux pas tailler une pipe et les hommes leur impatience de chiens qui te jettent sur le plancher juste pour copuler et c'est toujours pareil et cela qu'il faut sucer bite longue lisse noueuse bite sombre couleur saint-doux rouge brique rouge boudin bleue violacée noire terreuse tiède ou fumante savonnée malodorante lisse fripée mince rabougrie toujours la même la même bite Non le corps bunker ne taille plus de pipe ou alors celle qu'il a choisi en vous ligotant sur un rocher. Le corps bunker est souverain, c'est un corps nymphomane et triomphant, le moindre souffle effleurant sa vulve hypertrophiée l'embrase et l'électrise, le rend aussi volcanique et affûté que la lame d'un couteau. Le corps bunker n'est plus compatissant, plus compréhensif non plus, il n'est plus maternel, il n'est pas bon, il est impavide et fou, il a le regard vitreux de qui veut baiser et être baisée et rien que ça et quand, où, comment il le veut, il a le regard qui tue. Le corps bunker est absent, il a les yeux fixes et fous, il est aveugle. Il est somnambule il est sourd, il est muet. Il est sourd, muet, camé, défoncé. Il est allé jusqu'au bout de ce qu'on ne voudrait pas qu'il soit. Jusqu'au bout de ce qu'il est. La déflagration est une allumette qui l'embrase et le voilà qui brûle, qui halète et qui plante sa vulve sur n'importe quel instrument. Le vagin est engourdi, il est sans mémoire. Il oublie instantanément. C'est une bête sauvage, une créature instable, superbe et imprévisible. Mais sa pierre crée le plaisir, une volupté telle que vous donneriez tout ce que vous possédez pour ne le saisir qu'une fraction de seconde. 
C'est le corps bunker.