Sélection du message

Der Schnee.

Du vent. De la neige. Putain. Rien d'humain. Tu écris quoi ? Depuis des mois, tu n'en sais rien. Tu as rencontré son visage. Son si...

dimanche 10 novembre 2013

L'écran.

Il ne m'a pas apprivoisée. Il m'a domptée. Pour me dompter, il a frappé. Il a blessé et après m'avoir blessée, il a remué le couteau dans la plaie. Il a recommencé. 
Il ordonne. Il frappe. Il s'affale.
Je tourne autour de l'obstacle comme une lune, il fait de moi ce qu'il veut, il prend. 
Il prend. 
Il sourit. Il flatte mon encolure, me fige du regard.
Je me mets à genoux. Je le prends dans ma bouche, je disparais.
J'attends qu'il me rappelle. J'attends qu'il me fasse un signe. J'attends qu'il me voit, qu'il me regarde, qu'il me touche mais non. Il ne le fait pas. Il prend.
Il prend sans demander. Il prend ce qui lui appartient. Il jouit seul.
Il écarte la chose qui l'a fait jouir.
Alors quelque chose d'autre commence à bouger derrière lui.
Quelque chose qui vient à ma rencontre. 
C'est une femme. 
Elle est maigre.
Elle se glisse entre lui et moi.
Doucement
elle met un doigt sur sa bouche, sur ma bouche, elle fait silence. 
Il disparaît. Je ne le vois plus. 
Elle fait écran. Elle est l'écran.

dimanche 3 février 2013

Parfum d'été

 Tu marches le long des ornières. A droite la route, à gauche les touffes d'herbe, le fossé boueux et plus loin le fil de fer barbelé, les champs vides, rectangulaires.
Tu marches. Tu ne regardes pas la voiture. Tu ne regardes pas l'ombre assise au volant. Lorsque tu t'installes à la place du mort, le mouvement dévoile tes cuisses.Tu ne croises pas les jambes. Tu les laisses dans cet écart indifférent et somnambule. Tu ne regardes pas l'homme qui te reluque. Tu n'as pas besoin de regarder pour savoir ce qu'il regarde, lui. Tu ne dis rien. Tu ne souris pas.
 Aussitôt tu palpes la surface tendue du jean, tu tâtes la sphère, tu sculptes la barre emprisonnée dans le mur du tissu, ce cylindre durci couché contre son aine, avide de se dégainer hors de sa prison, de jaillir. Saut à l'élastique. Elle émerge du corsage de sa braguette, absurdement vibrante. Tu la gobes, tu pompes, tu t'appliques. Ta tête heurte le volant. Avec la coke, la musique traverse ton corps, les tubes débiles, ce type écoute radio nostalgie, des airs plaintifs et mélancoliques, des sardou des dalida des mike brandt, des trucs à la con comme ça. Tu sais qu'il est foutu, qu'il est seul, qu'il est dangereux.
Il se gare en épi sur le bas-côté, non loin de la route et sans ouvrir la portière tire tes jambes par la vitre. Ton corps est une balançoire, la rainure de la vitre te brûle les reins, ta tête est arc-boutée sur le siège. Il écarte et te baise son visage scrutant au delà du toit de sa bagnole les automobilistes qui passent sur la route. Son trip c'est ça, te baiser à ciel ouvert devant le flux des promeneurs du dimanche.  Des freins crissent, des voitures bifurquent et se rapprochent comme des insectes.
 A quatre pattes sur le chemin, leurs chaussures ont écrasé tes mains, à quatre pattes tu as levé la tête et regardé la ligne de l'horizon. Les roches rouges, les oliviers, l'odeur du thym et du romarin, ce parfum de poussière et d'herbes grillées, le parfum de l'été. Le ciel est pur, ton cerveau est lucide, tes trous défoncés.

mercredi 9 janvier 2013

GRAPHIE PORNO (suite)

Tu es sortie des toilettes publiques. Tu marches, tu portes de très hauts talons et tu sens tes cuisses mouler ton con. Tu es en rut, l'envie de te faire mettre vrille dans ta tête, ta chatte est en feu. Dehors, l'air est frais et court les lèvres de ton vagin et ça  frémit comme une rose. Tu sens la transe de tes muscles, le fuselage des lignes, tes cuisses, ton déhanchement, tu es une panthère. Les hommes se retournent. Ta machine est puissante, silencieuse et huilée. Exhaussée, tu chancelles, la chatte à vif sur un toit brûlant et au feu, tu campes tes jambes bien droites, bien écartées, le vent ondoie et caresse ton con à l'arrêt, les pétales de tes lèvres frissonnent dans ses bourrasques. Tu froisses les peaux d'un doigt primesautier et tu fiches une oeillade  franche à chaque passant qui te croise tandis que tu humectes les lèvres de ta bouche et que ta langue mutine darde sa tête langoureuse.Tu ne te retournes pas. Tu sais que la meute se forme et qu'elle te prend en chasse, tu marches moins vite, tu traînes dans les rues, les allées, les couloirs, les magasins et leurs mains te palpent le con furtivement,  te taquinent. Les mains de plus en plus impatientes et laronnesses voltigent et troussent, titillent ta perle, papillonnent dans les files des rayonnages, dans les bibliothèques, les musées, les cages d'escalier, les cuisines, les dépendances, les ascenseurs, les parcs, les toilettes, les squares, les bancs publics, les portes cochères, les paliers, les terrasses de café, les salles de cinéma, les cafétérias.  Tu chauffes la machine, tu laisses tourner le moteur. Ta chatte se met à ronronner et laisse grimper dans son trou le désir incandescent d'une bite. Une bite. Rien qu'une. Et puis une autre. Les bites les unes après les autres jusqu'à ta vitesse de croisière. Une bite ne soulage pas, elle en appelle une autre et c'est tout.
Tu t'engouffres dans une bouche de métro.C'est la cohue, la rame est bondée. Tout de suite, quelqu'un se colle à tes reins. Une main caresse ta minoche. Tu t'agrippes à la barre pour mieux cambrer tes reins tout en restant debout. La manipulation est clandestine. Experte et précise. Tu te pâmes. C'est un professionnel des coïts publics. Il profite de chaque cahot, confusion ou circulation des usagers pour se frayer un chemin dans ta vulve et loge enfin sa bite en toute discrétion dans ton con. Il s'arrête. Elle y est, bien droite, bien dure. C'est un invité paresseux, patient. Il ne bouge pas tout d'abord puis il trace imperceptiblement sa route. Tu  entends les téléphones portables, quelques rires, des bribes de conversation, l'effraction brutale des portes à chaque arrêt. Les silhouettes montent, vous bousculent sans pouvoir vous dessouder, un cercle se forme pour vous protéger des regards. Alors il va, il vient, de plus en plus vite, il pilonne, frénétique tandis que le wagon prend de la vitesse.Tu regardes les visages gris, les regards mornes, les ombres découragées des citadins. Tu baisses la tête et tu observes la ronde des queues sorties qui se secouent . Il décharge et te quitte violemment, du foutre glisse, un autre prend sa place. Tu as le temps d'apercevoir son visage, il est laid, louche comme un trisomique, c'est un mongolien qui sourit avec béatitude.

dimanche 6 janvier 2013

Graphie porno (suite)

La nuit tombe. On t'a enseigné la douleur. Tu enseignes la douleur. Tu hèles un taxi. Tu t'installes au centre sur la banquette arrière, jambes écartées. Il baisse son rétro.Tu retires ton pull, prend tes seins à pleines paumes, tu fais bander tes fraises enduites de ta salive, tes doigts remontent jusqu'à ta bouche, ta langue passe doucement d'une commissure à l'autre. Il dit putain. Tu passes au con, tu écartes des deux mains ta fleur, tu exposes la profondeur rose, ton doigt vernis houspille ta perle. Dans le rétro son oeil est froid. Tu te finis tranquillement. Tu t'endors, un doigt dans ta vulve. Quand tu t'éveilles, la voiture est stationnée dans une impasse.Il arrache la portière et t'extirpe brutalement hors de la carcasse. Il te flanque contre le capot et glisse deux coussins rouges sous ton aine pour mieux rehausser ton cul. Il laisse la musique rugir dans le cockpit. Ton ventre se dore la pilule sur la chaleur du moteur, le châssis de la bagnole s'ébroue un dernier coup puis expire dans un cliquetis. Une automobile se gare, braque ses feux, un faisceau blanc illumine ton cul. D'autres voitures naviguent en silence.Claquements de portières, silhouettes dans la pénombre. On se rengorge, on renâcle, on crache, on allume des cigarettes, les embouts grésillent dans la nuit. Poignées de mains, chuchotements, rires. On prépare la scène du crime.Une main sort de l'ombre, écrase ta tête sur la tôle, t'ordonne de lécher. Tu t'exécutes, tu es un insecte se tortillant dans la lumière. Ils prennent le temps. Jouissent du spectacle. Se rapprochent. Palpent les chairs. Molestent, entrouvrent, enfoncent. Clés, briquets, canettes. Invectivent. Putain! Sale cul de putain.Un vrai cul de putain! Ils claquent, pincent et fustigent. Bouge ton cul salope! Il est mort ce cul, bouge! Mais bouge putain! Chatte en chaleur! Catin! Tu te trémousses. Mieux que ça putain! Miaule, miaule donc saleté! Tu miaules,tu frottes, tu  jutes sur la tôle, ton con claque sur le capot. Tu te soulèves sur les avant bras et jette un oeil sur les spectateurs.Les hommes forment une haie, toutes queues dehors.Au capot catin! Ne te retourne pas! (...) Ton cul s'emballe. Ton cul danse. Tes coups de reins le propulsent en l'air, il tourne comme une toupie, il virevolte, seul, isolé dans sa transe.Ils t'enculent à la chaîne comme à la cantine.Puis tu es décollée par les cheveux, jetée à terre, tu entends la précipitation de la fuite, les moteurs démarrent, les portières claquent, les pneus crissent. Tu es seule dans le noir. Soudain un rescapé surgit dans la nuit et te supplie. Il t'enconne en pleurant, il te bave sur le visage. Tu as une jambe sur le trottoir, l'autre dans le caniveau. Il se sauve comme un voleur..  

samedi 5 janvier 2013

Bunkerisation 3 Graphie Porno (extraits)

Tu es un monument de pierre. Tu es debout, ton casque étincelle sous le néon. Tu es debout sur la terre. La terre est le carrelage des toilettes publiques. Entre tes cuisses, ta chatte est un coeur embrasé qui bat la chamade. Quand il entre, il ne te regarde pas. D'un seul geste, il empoigne le con. Ses doigts trempent dans une vulve mouillée. Il dit salope. Mais il ne te prend pas tout de suite. Il se recule, s'éloigne du tableau. Il écarte chirurgicalement. Il écarte et regarde d'un oeil froid ce qu'il a découvert. D'un doigt, il branle le clitoris, clapotis vif d'un qui baratterait du beurre, un souffle inhumain s'exhale de ta chaudière. Il ne te baise pas sur la bouche. Il te pousse à l'intérieur du water-closet et le battant de la porte se referme légèrement. Il te tourne et te laisse prendre appui des paumes sur le rebord de la cuvette. Le sang descend et vient battre entre tes tempes, tu vois le paysage du pantalon tombé sur ses chevilles, les poils, les couilles. Puis il entre. Une seule, profonde estocade qui fait décoller tes talons. Les couilles battent contre ton cul, le fil de ta douleur se tend, ton chagrin reflue, tu fixes le mur, ses graffitis, Aline aime Vincent, le pommeau de la chasse. Il pilonne, décharge vite et disparaît.

Tu as redressé ta tête ensanglantée, tu es restée debout, la porte ouverte, le foutre dégorgeant le long de ton entrejambe.Tu attends le suivant. Il met sa main aussitôt sa main dans le trou tapissé du sperme du premier. Puis il te tire hors du cabinet et te colle contre le lavabo. Son bras passe sous ton genou et soulève ta jambe droite, tu es une araignée en équilibre sur un seul talon. Hanchée, tu creuses les reins dans l'équerre de ton châssis, tu détournes la tête et tu vois sa queue entrant, tu la sens limer un peu en travers, il ahane, concentré sur sa tâche. Tu relèves la tête et tu te regardes dans le miroir. Tu vois un visage impassible, une bouche hébétée, un regard vitreux. Tu vois le visage mutilé de Marcella, cet hématome violacé, son nez écrasé, sa bouche écartelé en un sourire béant jusqu'aux oreilles qui tourne en dérision toutes les brutalités infligées au corps. Plus loin dans le miroir, tu vois les autres hommes qui secouent leurs bites dans leurs braguettes. Il y en a un qui s'approche pour enculer ton limeur, vous pourriez faire un train. Soudain quelqu'un donne l'alerte, en quelques instants, tout le monde se barre. Un policier entre, tu es seule à te savonner la chatte, il te fait mettre à genoux, tu le suces.
(...)
Le patron ferme le bar, fait sa caisse, ordonne à ses garçons de rentrer la terrasse, de tirer les grilles, balayer le sol. Tout en exhortant ses garçons, il te reluque derrière ses lunettes loupe et te fait signe d'approcher. Tu plonges sous son tiroir-caisse, à genoux tu ouvres sa braguette et tu extirpes un oiseau qu'il sera bien difficile de guinder. Tu t'appliques. Tu le pompes tandis qu'il compte et trie ses billets, sa monnaie, pièces de deux, un euro, cinquante centimes, vingt, dix, cinq, deux, un. Des pièces tombent entre tes seins. La sonnerie du tiroir vrille dans ta tête. Il te relève, te traîne, te colle contre le flipper et te trousse.Il écrase ton visage sur la vitre, ajuste ton cul, tire la boule; Roulis de la sphère qui vient se nicher dans un trou sous tes seins aplatis. Il secoue vigoureusement tout l'appareil pendant que ses employés te flagellent, crachent et molestent ton cul.Le flipper claironne de toutes ses voix ventriloques, les lumières qui clignotent éclaboussent tes chairs de vert, de rouge, de bleu. Le patron t'enfile, il mugit, te pine, pousse et compasse ses allées et venues de plus en plus fort, de plus en plus loin, cabré et rugissant. Le flipper régurgite ses borborygmes et se cabre avec lui, alors tu es projetée à terre, relevée brutalement par les cheveux devant les deux employés qui se déculottent, braquent leurs colts sur toi et se branlent en se suçant la poire.Ils te piétinent, lâchent le foutre dans tes cheveux et badigeonnent ton visage de leurs pinceaux coulants. Le patron boit un coup au comptoir, il ordonne à ses mignons de te t'exhausser sur le comptoir, tu es huchée, gamahuchée, ton con bée devant son baby, il tète l'alcool, le régurgite dans ton con, lampe.L'élixir dégouline de tes lèvres, il boit tandis qu'un garçon le suce puis il introduit le verre dans ta chatte qui l'engloutit. Les employés grimpent tour à tour sur une chaise, le premier cueille le verre de sa verge dans ta fleur, le second te fore, insulte et urine dans le trou.Le patron boit et jouit. Tu regardes tes mollets gaînés et gigotant comme ceux du Moulin  Rouge, les aiguilles de tes talons battent dans le vide. Tu es fascinée par ce spectacle. Puis tu vois les marques des cordes sur les chevilles de Marcella, les brûlures, les plaies où suppurait le pus depuis des jours.
(...)