Sélection du message

Der Schnee.

Du vent. De la neige. Putain. Rien d'humain. Tu écris quoi ? Depuis des mois, tu n'en sais rien. Tu as rencontré son visage. Son si...

vendredi 9 novembre 2012

Elle aime son bourreau

Dans mon bunker, il y a encore une fenêtre.
Elle passe le plus clair de son temps immobile sur le canapé. Elle ne regarde plus le ciel, ne fait pas le ménage, ne répond pas au téléphone, ne se lève pas, ne s'habille pas. Elle se noie dans la transe atroce de son cerveau qui la cloue ainsi prostrée pendant des jours. Son état est sans nuances. Entier, totalement coupé. Elle sourit à peine. Ses circuits un à un se sont déconnectés, noyés dans la crue, Dans sa torpeur, des images traversent le vide: des enfants courent et crient, ce bruit la dérange, il y a aussi des robes, des dîners au restaurant, le souvenir de la mer, ses vagues déferlantes et maladives.
Laura R. a un amant. C'est son amour, son amour, son grand amour.Il a une femme et des filles mais il n'a jamais présenté sa famille à Laura. R. Il arrive et la fait mettre à quatre pattes, contemple son cul et lui prend "le petit trou"comme il aime à dire. Ce qui l'excite vachement c'est la solitude de cette infirme sur son son canapé, ce qui l'excite c'est la vulnérabilité de sa petite Laure, séquestrée dans son propre bunker où il vient la saillir cette petite salope d'infirme et ses trous hypersensibles et ce qui l'excite plus encore c'est qu'elle ne parle pas. C'est une amante mutique. Une pute silencieuse. Une demeurée mentale qu'on peut baiser impunément. Elle dit j'ai la tête vide quand il me sodomise et c'est cette tête vide ce corps vide qu'il veut entendre résonner dans le vide de son bunker, il la prend, la défonce, la ligote et l'encule jusqu'à ce qu'elle crève, les coups de sa queue énorme sont de plus en plus violents,il n'y a personne pour l'arrêter.
Laura.R ne pousse pas un cri. Je vois son visage se tordre et sa bouche grimacer un petit rictus compatissant. Tu comprends je suis livide, j'étudiais le latin et le grec, ma mère était catho et ne me parlait de rien, alors il est venu, il a mis sa main dans ma culotte, ce que j'ai eu peur. Mais bien sûr je ne pouvais pas le dire. 
Laura R. aime son tortionnaire. Cela fait quarante ans qu'il la meurtrit. Elle a peur qu'il ne l'abandonne. Elle supplie: ne m'abandonne pas mon amour, ne me quitte pas. Mais son amant veut une femme lavée, sur son trente et un, maquillée et baisable, pomponnée afin de pouvoir l'enculer jusqu'à plus soif. Alors il dit tu vas mal, ma petite Laure, tu me fais peur, vas donc à l'hôpital. Elle dit non, tues moi plutôt.  Elle est seule dans son bunker et quand il la laisse, elle tombe dans un gouffre encore plus profond. Elle attend la fin de son supplice, couchée sur sa planche à clous et lorsqu'il arrivera, elle se tournera légèrement afin qu'il puisse la pénétrer plus facilement.

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