Sélection du message

Der Schnee.

Du vent. De la neige. Putain. Rien d'humain. Tu écris quoi ? Depuis des mois, tu n'en sais rien. Tu as rencontré son visage. Son si...

mercredi 9 janvier 2013

GRAPHIE PORNO (suite)

Tu es sortie des toilettes publiques. Tu marches, tu portes de très hauts talons et tu sens tes cuisses mouler ton con. Tu es en rut, l'envie de te faire mettre vrille dans ta tête, ta chatte est en feu. Dehors, l'air est frais et court les lèvres de ton vagin et ça  frémit comme une rose. Tu sens la transe de tes muscles, le fuselage des lignes, tes cuisses, ton déhanchement, tu es une panthère. Les hommes se retournent. Ta machine est puissante, silencieuse et huilée. Exhaussée, tu chancelles, la chatte à vif sur un toit brûlant et au feu, tu campes tes jambes bien droites, bien écartées, le vent ondoie et caresse ton con à l'arrêt, les pétales de tes lèvres frissonnent dans ses bourrasques. Tu froisses les peaux d'un doigt primesautier et tu fiches une oeillade  franche à chaque passant qui te croise tandis que tu humectes les lèvres de ta bouche et que ta langue mutine darde sa tête langoureuse.Tu ne te retournes pas. Tu sais que la meute se forme et qu'elle te prend en chasse, tu marches moins vite, tu traînes dans les rues, les allées, les couloirs, les magasins et leurs mains te palpent le con furtivement,  te taquinent. Les mains de plus en plus impatientes et laronnesses voltigent et troussent, titillent ta perle, papillonnent dans les files des rayonnages, dans les bibliothèques, les musées, les cages d'escalier, les cuisines, les dépendances, les ascenseurs, les parcs, les toilettes, les squares, les bancs publics, les portes cochères, les paliers, les terrasses de café, les salles de cinéma, les cafétérias.  Tu chauffes la machine, tu laisses tourner le moteur. Ta chatte se met à ronronner et laisse grimper dans son trou le désir incandescent d'une bite. Une bite. Rien qu'une. Et puis une autre. Les bites les unes après les autres jusqu'à ta vitesse de croisière. Une bite ne soulage pas, elle en appelle une autre et c'est tout.
Tu t'engouffres dans une bouche de métro.C'est la cohue, la rame est bondée. Tout de suite, quelqu'un se colle à tes reins. Une main caresse ta minoche. Tu t'agrippes à la barre pour mieux cambrer tes reins tout en restant debout. La manipulation est clandestine. Experte et précise. Tu te pâmes. C'est un professionnel des coïts publics. Il profite de chaque cahot, confusion ou circulation des usagers pour se frayer un chemin dans ta vulve et loge enfin sa bite en toute discrétion dans ton con. Il s'arrête. Elle y est, bien droite, bien dure. C'est un invité paresseux, patient. Il ne bouge pas tout d'abord puis il trace imperceptiblement sa route. Tu  entends les téléphones portables, quelques rires, des bribes de conversation, l'effraction brutale des portes à chaque arrêt. Les silhouettes montent, vous bousculent sans pouvoir vous dessouder, un cercle se forme pour vous protéger des regards. Alors il va, il vient, de plus en plus vite, il pilonne, frénétique tandis que le wagon prend de la vitesse.Tu regardes les visages gris, les regards mornes, les ombres découragées des citadins. Tu baisses la tête et tu observes la ronde des queues sorties qui se secouent . Il décharge et te quitte violemment, du foutre glisse, un autre prend sa place. Tu as le temps d'apercevoir son visage, il est laid, louche comme un trisomique, c'est un mongolien qui sourit avec béatitude.

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