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Der Schnee.

Du vent. De la neige. Putain. Rien d'humain. Tu écris quoi ? Depuis des mois, tu n'en sais rien. Tu as rencontré son visage. Son si...

jeudi 27 octobre 2011

Excursion hors du bunker

Il existe des adages stupides, figés dans de petits écriteaux un peu bibliques genre "Aide toi et le ciel t'aidera". Il m'arrive de pleurer ce genre de phrase, comme ça, des heures, sans savoir pourquoi ni pour qui.
Il y a aussi des gens qui disent comme ça que quand on se trouve au fond d'un cul de sac, il faut trouver l'échelle, il y a toujours une échelle pour sortir, il suffit de se donner la peine de regarder autour de soi. Encastrée ferme dans mon bunker, j'ai regardé autour de moi. Il n'y a rien, rien que du noir, alors j'ai honte, je l'ai déjà dit. Je ne me suis pas tirée moi-même par les cheveux. Je n'ai pas tiré mes propres cheveux pour sortir du bunker. Quelqu'un m'a tendue la main. J'ai agrippé cette main le plus fort possible et j'ai décollé je crois quelques centimètres du sol en béton de mon bunker. C'était déjà surhumain. C'est vrai aussi que je suis lourde et qu'on n'y voyait rien. La main n'a pas cru à la sincérité de mes efforts, elle m'a lâchée et m'a laissée choir flop dans le trou. Mon corps a fait un grand bang sur le béton.
Cette tentative d'excursion hors du bunker m'a laissée un goût amer. Quand mon corps a fait un grand bang dans la coque vide, j'ai réalisé soudain la puissance de ma captivité. Je suis furieuse. Pourquoi me tendre la main, m'extirper un peu hors du bunker et me lâcher aussitôt. C'est une torture. Celui qu'on laisse dans son trou, ne ressent rien. Donnez lui un peu d'air, permettez lui de respirer quelques secondes et il commence à souffrir.

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